Vanish, y se traîne la teub', autant sur piste, que pour récupérer les photos du week-end pour le CR

Allez, zou:
Veille du jour J. Vendredi entre midi et 2, je suis harcelé de sms par 2 cousins du ch'nord qui me pourrissent la vie et veulent me filer mauvaise conscience.

Nan mais j'te jure…
On the Road, direction chez Vanish, pour récupérer le bestiau, et Juju.
Juju, vient juste de finir de changer le moteur du street R. Pour l'histoire, rodage juste fini, il s'est satellisé avec un high-slide antologique à Carole il y a quelques mois. Blessures diverses telles qu'entorse du genou, côtes cassées etc… à la retombée, le topblock a poussé sa patte de fixation dans la culasse…. Culasse fendue…
Juju a trouvé un moteur d'occaz' qu'il aura juste le temps de changer.

Dixit le mec qui arrivait derrière lui au moment de la gamelle: "j'aurais pu passer sous la moto en roulant au moment où elle était en l'air"
on prend la route tous les 3 direction le Vigeant.
pendant tout le trajet je passe mon temps à me moucher et faire sortir les huitres que j'ai dans le pif'*. Paske je suis encore enrhumé
Arrivée au circuit, on récupère les clés de notre box auprès des organisateurs, on ouvre notre antre du week-end, et on va faire un gros câlin et un gros bisou d'amour à Chalala qui nous attendait. Lui a roulé la journée du vendredi et reste avec nous le samedi pour rouler.

on s'installe, et arrivent doucement les gars du
motoclub de Chalais-LoudunLes gars sont une bande de potes, venus s'amuser, et profiter de la piste pour sa sécurité, car ils connaissent trop les dangers de la route.
Si le chambrage est de mise, et la mauvaise foi motarde omni-présente, l'esprit de compétition est totalement laissé de coté, au profit du plaisir.



Christophe, Françoise, et son vieux 600 Ducati, fraîchement repeint et en partie restauré, mais comme qui dirait légèrement incontinent, et qui pissera l'essence tout le week-end par une durite foutue.

Jean-pierre, un nabot de…. 128kg à poil. Avec son CBR1100XX. à eux 2; ils arrivent à 0,4 tonne

Rémi et son ducati jaune je sais plus quoi, et Christian et son 848 piste. Lui ne pourra pas rouler à cause d'une grosse déchirure à la main survenue 2 jours plus tôt.

Vincent et son ducati 996 piste.

puis papi Samuel et son mono 500 velocette de collection. Là aussi, quelques légers souci d'incontinence….. Mais quel charme!

Manu, avec son speed triple.

Les derniers qui bossaient arrivant tard le soir, on se couche vers 1h30 du mat' après du chambrage dans les règles, mauvaise foi motarde, et certains se font un plaisir à chambrer les 3 KTMistes.
La nuit me rappellera vaguement la rencontre chez Vanish. Autour de moi, ça ronfle à bloc…
7h30 samedi matin, inscriptions, puis briefing sécurité à 8H15.

9H30, les 1ers furieux des séries 400 & 500 prennent la piste. Ca envoie! Les mecs sont pas là dans le même optique que nous…
Pendant la nuit, dans le box juste à coté du notre, sont arrivés 2 gars & 1 nana dans un fourgon. Ils ont descendu 2 RSV d'endurance, 7 ou 8 trains de pneus, 100L d'essence, et ils se sont installés pendant que Madame installait le grand lit de 140 avec couette & oreillers…
Bon, ben on joue pas dans la même cour….
tout comme les mecs qui viennent rouler avec des tas de merde hors de prix et qui sont pas foutus de laisser les 2 roues parterre

Chalala enfile sa combi, non sans nous faire voir son joli p'tit cul,

et nous file quelques tuyaux sur la piste

10h, 1er roulage pour nous. 1er tout court pour moi. Pneus froids, piste un poil fraîche, les superposa se comportent un peu comme des savonnettes sur les 2 ou 3 premiers tours. Je repère la piste, prends (enfin j'essaie) des repères de trajectoires et de freinage comme je peux, car dans la série, on est quasiment que des poireaux, et on se démerde comme on peut.
10h20, briefing pilote avec Vincent BOCQUET. Le garçon a juste un titre de champion du monde d'endurance… Et connaît…….-un peu- la moto…..

Il nous a décortiqué toutes nos erreurs de position & co. Certes, c'est pas un cours particulier, les détails par personne n'y sont pas étudiés, mais ses conseils et ses arguments sont imparables, et tous les mecs l'écoutent avec la même attention qu'ils écouteraient Monica Bellucci leur dire qu'elle veut les sucer.
Une fois le briefing fini, petit café, et c'est presque l'heure de repartir.
11h. 2ème cession. c'est darty mon riki:

Un peu plus de confiance, et on essaie de mettre en application les conseils du prof' au briefing. C'est efficace, et on se sent plus à l'aise. Plus en sécurité aussi.
J'ai toujours le nez bouché pendant la cession. Pendant le roulage, je renifle un grand coup, et me dégage le nez. Problème, j'ai une marenne oléron n°1 dans le bec… Bon, ben impossible de s'arrêter pour la balancer en ôtant le casque… Bon appétit Gagy
Fin du 2ème roulage. Content car les tuyaux du prof ont permis de se sentir plus sûr et de placer la moto plus facilement. On se surprend à user les spiders de la combi…. Et des bottes…
Alors qu'on s'apprête à aller au briefing des trajectoires, on est abordé par 2 gars qui roulent en SD et SD R. Xavier, un KTMiste d'Angers a la moto depuis peu et ne sait pas par où remettre de l'huile. S'en suit un atelier mécanique dans notre box… Pendant que la pluie arrive à grosses gouttes….
Xavier dépanné, malheureusement, le cochon (enfin la cochonne pour être exact) qui lui a vendu la moto (elle ou le concess' qui a fait la révision) a foiré la vis d'écope inférieure dans le réservoir. L'écrou prisonnier tourne dans le vide, et impossible de sortir l'écope. On arrive à se dépatouiller en démontant le flasque et en tordant doucement le plastique.
On lui paie un coup, et lui file quelques tuyaux sur le SD.
je vous le présente ici:
2ème en partant du haut à droite, combi noire/bleue. Son SD orange est à coté du mien

La piste et tout le paddock sont détrempés… Inondés…. Chierie de merde.
Du coup on prend un coup au moral et on passe à table.
Vanish renfile même le short, ainsi que 2 ou 3 autres gars.
Fin du repas, pleut toujours....
Début d'après midi, reprise des roulages. Les mecs en pneus pluie prennent la piste et indiquent le chemin à quelques-uns équipés de pneus mixtes.
Et là ..... à peine 5 minutes après le départ de leur série, les vilains nuages gris/noirs font place au soleil, avec un chouilla de vent.
La piste sèche, doucement mais sûrement.
On reprend du poil de la bête, et on se lance avec notre série. La trajectoire est saine, mais il vaut mieux éviter de s'écarter, car le macadam hors traj' est encore bien mouillé.
Durant la cession, au pif-paf, un enculé arrive fort derrière moi, en voulant me faire l'intérieur s'écarte complètement en arrivant trop fort, et me pousse dehors.
Pas le temps de lui mettre un coup de savatte.
J'ai juste le temps de redresser avant d'arriver sur le mouillé, mettre une lichette de freins, et je finis dans le bac à graviers.
J'en suis quitte pour une traversée du bac sur une cinquantaine de mètres.
Après tout KTM a commencé par le cross...
Coup d'oeil rapide, pas de graviers sortis sur la piste ou pris dans le sabot & co, et je repars coolos sur 1 tour pour nettoyer les pneus.

Retour au box après la cession, chambrage & co.
4ème cession, la piste est totalement sèche, le soleil a fait son oeuvre, et la cession qui finit juste avant la notre nous a montré qu'on pouvait allumer.
Tirage de bourre avec Vanish, jusqu'à ce qu'on tombe sur un troupeau de gars qui se traînent, et chiants à dépasser tellement ils volent toute la piste et roulent n'importe comment.
Pas de risque... on attend les moments opportuns pour les passer et s'amuser.
Quelques photos en vrac des différents roulages:
















Fin de cession, on est content et prêts à enquiller sur la prochaine.
Chalala est rentré avant la fin, à cause d'un pneu arrière rincé et qui lui amorçait des glisses dans tous les sens.


Alors qu'on est presque sur les motos, équipés, Vincent revient de son roulage.
« c'est pas la peine les gars, ici fait beau, mais du pif-paf au sanglier y tombe des cordes et c'est inroulable »
effectivement la moto est trempée, et sa combi une éponge.
Bon, ben.... On plie alors.
Dernière binouze, bisous d'aurevoir.
Les séries moto sont finies, depuis un moment sont arrivées des boites à roues qui vont rouler le soir. Méganes & Clios RS, Honda Civic, une palanquée de Lotus, quelques Cateram, une Audi R8 V10, et quelques autres saloperies.
On s'apprête à prendre alors que les enfers se déchaînent ! Des trombes d'eau, des nuages noirs qui ont fait tomber la nuit à 18H00, des rafales de vent à décorner Anne Sinclair, bref, le retour va être joyeux.
Alors qu'on monte dans les camions, on entend un grand coup de frein, suivi d'un glissade sur route mouillée , et enfin un gros fracas de tôle froissée... Y'en a un qui a loupé le freinage à l'équerre à l'entrée de la ligne droite, et il a du emplafonner le mûr.
Retour sur la route des enfers, on fera la course à ... un bon 60km/h pour rentrer, les essuie-glace au taquet, à essayer de distinguer la route....
Fin du week-end, et que de bons souvenirs.
Au final; ce que j'en tire:
-c'est pas mal de préparation et un certain budget.
Rouler en sécurité, ça commence déjà par l'équipement du motard. Et forcément, quand on prend un minimum de qualité, ça chiffre vite.
-combi
-dorsale
-gants
-bottes
-casque
le bonhomme:
-pas chercher à faire des chronos, ça sert à rien. Déjà bosser sa position, sa tenue de la machine, et sa façon de piloter, avec des trajectoires propres, et pas chercher à péter des freinages de trappeur d'entrée de jeu.
Le reste, ça vient plus tard. Avant de vouloir courir, faut apprendre à marcher.
La moto:
ben si tu vas pas sur piste pour te mettre une boite, faut y penser un minimum.
Si tu peux, offre lui des carénages d'occasion, et protège les parties qui pourraient ramasser en cas d'excès d'optimisme ou “d'invitation dans le gravier par un connardâ€
Pis ça sert à que dalle d'investir dans une prépa moteur.
Ce qui est bien, c'est une boite à air. Elle offre un certain pardon en cas de mélangeage de vitesse à la ré-accélération.
Les plus importants et de loin:
LES SUSPATTES! Entretenues, et surtout réglées pour toi.
LES PNEUS: sains, gonflés en pression piste.
Enfin, malgré une purge très récente au DOT5.1, je vais rapidement opter pour du RBF600, car en fin de ma 3ème cession, le levier de freins devenait mou et se rapprochait dangereusement de l'accélérateur.
Tout ça n'est pas exhaustif, mais c'est juste le minimum.
Pour moi, va falloir que je rentre les pieds, les sliders des bottes ont morflé...
va falloir qu'en plus du petit frigo, je chope un micro-ondes, et surtout un barnum.
Valà , tu sais ce qu'il te reste à faire, alors vas-y.
Dernière chose: tous ceux qui nous ont chambré avec nos twins Autrichiens... même si on n'avait pas en tête l'esprit de se tirer la bourre, on les a tous mis minables quand ils ont voulu nous titiller

et enfin, merci à :
-tous les gars du MC pour leur accueil et leur sympathie
-ce gros enfoiré de Vanish pour l'invitation
-Chalala pour les conseils et les calins
-les SMS d'encouragement et de conseils du Poulet