Allez, à moi de réveiller ce post...
Pourquoi, dans mon cas, un boîtier Rapid Bike Evo 2 est très utile (RC 390) ?
Déjà, cela a été dit, mais je voudrais apporter quelques précisions sur certains points de détail qui ont leur importance... J'ai fait quelques mesures avec des vieux copains ingés, et voilà ce qui en ressort (en tous cas pour ma bécane, dans ma config...).
1/ Le boîtier Rapid Bike Evo 2 avec une lambda narrowband (bande étroite) comme celle d'origine est censé gérer en boucle fermée les bas et moyens régimes...
Heu, ben non ! Voilà exactement ce qu'il fait :
À bas régime (à la louche max 4000 tr/min), il gère en effet en boucle fermée. Mais ça reste une mesure sur une lambda narrowband ! En gros, il dit : « Je suis trop riche » ou « trop pauvre », mais pas de combien...
Le calculateur du Rapid Bike agit alors : « Ok, tu es trop pauvre, je rajoute un peu de jus », et il enregistre les datas (RPM/TPS/AFR). Quand le calculateur « retombe » sur les mêmes paramètres, il lit à nouveau les datas. Si c'est encore trop pauvre, il rajoute encore un peu de jus. Et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il trouve le mélange trop riche. Là, il revient au précédent niveau et considère que c’est le bon réglage.

Pour le mono 390, qui a la sale habitude de caler de temps en temps à bas régime, ça règle le problème. Et vu le tarif d’un flanc de carénage, c’est un bon investissement...
À moyen régime, il fait pareil... Mais pas sur toute la plage de TPS !
C’est pour ça qu’il faut un apprentissage au boîtier, entre 100 et 150 bornes, pour créer petit à petit, en tâtonnant, une carto. Et en effet, si – et uniquement si – on a dé-catalysé et/ou monté un filtre à air racing, elle sera plus performante que la carto d’origine entre 4000 et 6000 tr/min (en étant large...).
Donc, partir du principe que sur les bas/moyens régimes on est sur une véritable boucle fermée est faux. On est mieux, mais pas top.
Du coup, Rapid Bike contourne un peu le problème en proposant un switch de carto : ben oui, si je fais cet apprentissage en balade à deux en plaine de la Saône et que je roule après en Corse seul, en montagne et à l’attaque, ben le 1er apprentissage sera dans les choux.
À haut régime, c’est une autre histoire !
Là, la narrowband ne lit plus rien, les TPS ne sont pas gérés, et basiquement, on est sur une carto extrapolée du bas/moyen régime. Autant dire que si vous faites l’apprentissage avec pot et filtre à air d’origine, puis que vous montez la totale en racing, vous allez juste jeter du pognon dans le réservoir...
Il y a une solution, mais faut lâcher des euros...
Un boîtier Rapid Bike Evo (ou Racing)
Un boîtier additionnel Rapid Bike My Tuning Bike
Une sonde large bande (Wideband) type Bosch LSU 4.9
Avoir un pote ou un TIG pour souder correctement le mamelon de la sonde wideband
Dans mon cas (pour le 390), savoir fabriquer ou faire fabriquer un collecteur, car la sonde ne se monte pas n’importe où, ni n’importe comment
Et là, OK, on a une mesure véritable de l’AFR et on gère une carto en boucle fermée de 0 à 11000 tr/min.
Maintenant, les gains dans ce dernier cas...
+20 chevaux ? Pas du tout ! 5 bourrins max dans une config idéale.
Moins de chauffe.
Plus de couple (constaté sur l’angle, le TC s’allume beaucoup plus souvent...).
Une réponse plus franche et plus précise au TPS (flagrant).
Une bien meilleure gestion du frein moteur (plus liée à la gestion du TPS et au régime qu’à l’AFR).
Une conso moindre de 10 % environ (là c’est le rapport TPS/AFR en boucle fermée qui joue à plein).
En conclusion :
Si j’avais une Superbike 1000 de 200 bourrins, je resterais sur un Akra, un filtre à air racing, et la carto Akra, pour le même résultat, à la nuance près des conditions externes (T°, altitude, etc.).
A bientôt
